ALIETTE ARMEL Résumé du livre Marguerite DURAS a souvent évoqué l'importance qu'elle attachait aux lieux : les maisons, la forêt, la mer. De la mythique Indochine de son enfance et de l'adolescence, il ne reste que des photographies et le jeu subtil de la mémoire et de l'oubli. En France Duras a résidé en trois endroits : l'appartement de la rue Saint-Benoît à Paris -qui fut longtemps un haut lieu d'accueil et de fraternité -, la maison de Neauphle-le Château- séjour baigné d'ombres et de lumières réverbérées par le parc, les arbres, et les eux d'un étang-, et enfin l'appartement dans l'hôtel des Roches noires, à Trouville- celui-là même que Proust a immortalisé dans La Recherche du temps perdu sous le nom de Grand Hôtel de Balbec. Ce livre décrit par le texte l'image un cheminement à l'intérieur de ces géographies intimes, le temps d'un été -en 1997, juste avant que l'appartement de la rue Saint-Benoît ne disparaisse en tant que lieu de mémoire, et il s'attache à relever, avec une attention aiguë, les moindres traces laissées sur les murs et les meubles, à rendre sensibles la lumière et l'atmosphère de ces pièces toutes bruissantes encore de la présence de Marguerite Duras, dans la tension, toujours présente, de l'écriture. | | JLB | |